FR
Pour Tongues on tongues: nos salives dans ton oreille, Dora Garcia a présenté une version in situ de sa performance TRANSLATION/EXILE, 2017, soit une marche urbaine entre deux personnes : un « insider », intégré à l’espace social, et qui jouit ici d’une carrière reconnue dans le monde de l’art et un « outsider », récemment arrivé dans la ville et peu ou pas familier des logiques et circuits de la sphère artistique contemporaine à Paris. Au fil de cette marche, que les visiteur.euse.s ont été invités à suivre, les deux protagonistes échangent autour de leurs expériences communes et/ou différentes de la ville et du monde de l’art. Outil de traduction en soi, la marche suit un itinéraire préétablit (mêlant différentes structures du monde de l'art) mais qui se laisse la liberté d'évoluer au gré de la discussion, des obstacles et des découvertes. Dans cette rencontre de subjectivités est tapie la potentialité d’une remise en question des hiérarchies des savoirs et des codes sociaux. Seuls deux carnets de note, la trace d'un itinéraire sur une carte et la prise de photographies furtives résulterons de cette rencontre, comme une invitation reflexive aux spectateur.rice.s.
EN
For Tongues on tongues: nos salives dans ton oreille, Dora Garcia presents a site specific iteration of TRANSLATION/EXILE, 2017. The performance and subsequent installation of its documentation are based upon an urban walk shared between two people. The protagonists selected include one person with an ‘insider’ position in the art world and one person who has recently arrived not only to the city but to its labyrinthine contemporary art circuit. The walk follows, at the outset, an itinerary that may encounter necessary deviations, obstacles and unexpected revelations through which the protagonists’ experiences, including commonalities and points of difference, are exchanged. Throughout the walk, a tool for translation in itself, vocabulary, information, behaviour and social codes blend resulting in a shared map and two distinct notebooks that bear the imprint of the experience. This meeting of two subjectivities holds the potentiality of revisiting social codes and hierarchies of knowledge production.
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